Pour les vacances de la Toussaint, on a le bonheur de retrouver nos copains Les Normand qui viennent passer 10 jours au Maroc avec une autre famille d’amis. On a tous rendez-vous à l’aéroport de Casa pour un départ à trois 4×4, direction l’Atlas – la vallée des Aït Bougmez pour commencer le séjour.

On s’est organisé un petit trekking de 3 jours dans la vallée avec muletiers, tentes, duvets et bonnes chaussures de marche ! Ils ne prévoient pas une super météo pour nos 3 jours de marche… mais ce n’est pas ça qui va nous arrêter !

Préparation du matos pour commencer. Ah oui… Adèle trouve très malin de se tordre le pied à l’école le dernier jour. Direction la clinique. Rien de cassé, un petit bandage et on espère qu’elle pourra marcher le surlendemain. Du coup, elle fait les dernières courses avec Amélie.

Avant le chargement dans les 4×4…

Et c’est parti pour nos 3 jours de marche. Départ d’Agouti, au pied du mont M’Goun (un des 4000 mètres de la chaîne de l’Atlas). Il fait un peu froid et il y a beaucoup (vraiment beaucoup !) de vent, c’est pas grave, allons-y !

Il y en a qui préfèrent arrêter de lutter contre le vent et qui veulent profiter d’une des mules restées avec nous (les autres mules sont parties plus vite devant avec leur muletier pour nous préparer le pique-nique puis le bivouac du soir sous tente).On est invité à prendre le thé au passage.

Passage d’un petit oued le premier jour (souvenez-vous de sa largeur, là, maintenant…).

Quelques habitations troglodytes nous surplombent.

Pique-nique pendant la montée.

A l’arrivée au bivouac, on est vers 2800 mètres d’altitude. On a marché la dernière demi-heure sous la pluie qui se transforme en grêle au bivouac. On a quand même l’occasion d’admirer les genévriers.

Montage des tentes le soir au bivouac.

Malheureusement le temps se dégrade vraiment vite, la pluie redouble, la grêle revient… notre guide va finalement nous demander de ne pas dormir sous les tentes, mais plutôt dans la petite bergerie située juste à côté. Une petite salle pour nous, une autre pour le matériel et l’écurie pour les mules. On est bien ! Un peu serrés, mais bien 🙂 ! Evidemment ça sent un peu la bergerie, mais on est au sec alors que dehors le temps se déchaîne !

Et c’est le couchage.

 

Il pleut et grêle toute la nuit. Le lendemain matin, rien de mieux… notre guide Saïd préfère que nous rentrions vers Agouti plutôt que de continuer le trek. D’ailleurs on quitte la bergerie en catastrophe: le toit est en train de s’écrouler sous les tonnes d’eau qui sont tombées !

Et arrivés près de l’oued de la veille: surprise ! C’est maintenant un grand torrent de montagne qui charrie de bons gros cailloux et de la boue ! Pas le choix, il faut traverser. Les muletiers font passer les mules puis portent les enfants. On y va ! C’est froid… mais c’est comme un bon chocolat chaud au lait vu d’ici, non ?

Finalement, on a écourté notre marche, mais c’était difficile de faire autrement. La pluie qui est tombée en 3 jours dans le centre et le sud du Maroc a réussi a faire pas mal de dégâts. D’ailleurs, la piste qu’on avait prévue de prendre dès le lendemain est impraticable, coupée par les inondations. Du coup, on change nos plans et on refait notre parcours au pied levé !

Direction le Sud en passant par Skoura. La route est longue et les pistes sont assez mouillées, de quoi salir un peu les 4×4. On aime ça ! On arrive tard le soir, mais on s’en remet.

Sur les pistes du Sud.

On fait tout un tour à travers le Saghro. N’kob. Tazzarine. Les dunes de Foum Tizza. Retour par le Tizi n’Tazezert puis Boumalne Dadès avant de remonter dans l’Atlas par Bou Tharar et Alemdoun.

Invités à prendre le thé.

 

L’électricité arrive dans la vallée, pylônes en construction. Artisanal, mais ça marche très bien.

On cherche notre piste. La pluie des premiers jours a coupé pas mal de routes… demi-tour !

On est au milieu de rien. Vraiment rien.

On trouve quand même une mosquée (près d’une mine dans la montagne).

Sur la piste, on croise un autre véhicule qui s’arrête à notre hauteur. Le conducteur nous fait sa pub et nous laisse sa carte de visite: si jamais on est intéressé pour faire des forages chez nous… ça tombe bien, sa société est côté de Rabat 🙂 !

Les ânes nous doublent…

Quelques animaux sur le bord de la route. Un peu toujours les mêmes. Sympa quand même.

Dans les dunes de Foum Tizza. On arrive de nuit, le temps de monter les tentes… ou de mettre son duvet dehors pour dormir à la belle. Les connaisseurs remarqueront les rigoles creusées autour des duvets: on cherche à éviter les scorpions.

Et le lendemain matin…

Matthis organise le décrassage du matin.

Pendant qu’Agathe profite toujours de sa place au frais dans son duvet… (le vert, sur la droite…)

On est vraiment seuls. Ce n’est pas (du tout) un endroit touristique, pas de circuits organisés qui passent par ici. On en profite encore mieux.

Un dernier coup d’œil avant de reprendre la piste…

En remontant dans le Saghro. Toujours une petite vaisselle à faire.

Quand il n’y a plus de route… il n’y a plus de route !

Le maïs sèche.

Les filles.

Les garçons.

L’échelle.

Pique-nique dans la montagne (on dirait qu’il y en a qui ont froid). Préparation des grenades pour le dessert.

Invités (encore :-)) à prendre le thé. On admire l’étagère murale en polystyrène !

Une belle vue sur la chaîne du M’Goun en remontant vers le nord sur la toute nouvelle piste (celle qu’on n’a pas pu prendre le premier jour de notre séjour à cause des intempéries). La pluie qu’on a eu à notre altitude a bien blanchi les sommets !

Dans notre dernier gîte, près du rocher de la Cathédrale, à Zaouiat Ahansal, on nous prépare le méchouis, dans le four en terre. Traditionnel. Et excellent !!

Le dernier jour avec la Cathédrale au fond, avant de repartir pour Casa et son aéroport pour les vacanciers de France puis retour à Rabat pour les vacanciers du Maroc !

 

Et qui dit retour, dit… nettoyage !!
(le plus dur, c’est les chaussettes…)